åá ÊÑíÏ ÇáÊÝÇÚá ãÚ åÐå ÇáãÓÇåãÉ¿ ßá ãÇ Úáíß åæ ÅäÔÇÁ ÍÓÇÈ ÌÏíÏ ÈÈÖÚ ÎØæÇÊ Ãæ ÊÓÌíá ÇáÏÎæá ááãÊÇÈÚÉ.


 
ÇáÑÆíÓíÉÃÍÏË ÇáÕæÑÇáÊÓÌíáÏÎæá

 

 définition de La Poésie

ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá 
ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚÑÓÇáÉ
Admin
Admin



ÇáãÓÇåãÇÊ : 639
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá : 27/03/2008

définition de La Poésie Empty
ãõÓÇåãÉãæÖæÚ: définition de La Poésie   définition de La Poésie Icon_minitimeÇáÎãíÓ ÃÈÑíá 24, 2008 8:29 pm

La Poésie
La poésie (la graphie ancienne était poësie) est un genre littéraire très ancien aux formes variées qui privilégie l'utilisation des vers et dans lequel l'importance dominante est accordée à la "forme", c'est à dire au signifiant. La poésie est un art du langage qui fait une utilisation maximale des ressources de la langue : le travail sur la forme démultiplie la puissance du message et fait de la poésie la quintessence de l'expression littéraire
Origines
Le mot poésie vient du grec ποιεῖν (poiein) qui signifie « faire, créer » ; le poète est donc un créateur de mots, un inventeur de formes expressives, ce que révèlent aussi les termes du moyen âge trouvère et troubadour.
Dans l'Antiquité grecque toute expression littéraire est qualifiée de poétique, qu'il s'agisse de l'art oratoire, du chant ou du théâtre : tout « fabricant de texte » est un poète comme l'exprime l'étymologie. Les philosophes grecs cherchent à affiner la définition de la poésie et Aristote dans sa Poétique identifie trois genres poétiques : la poésie épique, la poésie comique et la poésie dramatique. Plus tard les théoriciens de l'esthétique retiendront trois genres : l'épopée, la poésie lyrique et la poésie dramatique (incluant la tragédie comme la comédie), et l'utilisation du vers s'imposera comme la première caractéristique de la poésie, la différenciant ainsi de la prose, chargée de l'expression commune que l'on qualifiera de prosaïque.
Entre Apollon et Dionysos
La poésie est marquée par l'oralité et la musique de ses origines puisque la recherche de rythmes particuliers, comme l'utilisation des vers, et d'effets sonores, comme les rimes, avait une fonction mnémotechnique pour la transmission orale primitive. Cette facture propre au texte poétique fait que celui-ci est d'abord destiné à être entendu plutôt qu'abordé par la lecture silencieuse.
Placées sous l'égide d'Orphée et d'Apollon musagète, dieu de la beauté et des arts, et associées à la muse Erato, musique et poésie sont également étroitement liées par la recherche de l'harmonie et de la beauté, par le Charme, au sens fort de chant magique. La création poétique hésitera cependant constamment entre l'ordre et l'apaisement apolliniens qu'explicite Euripide dans Alceste : " Ce qui est sauvage, plein de désordre et de querelle, la lyre d'Apollon l'adoucit et l'apaise " et la " fureur dionysiaque " qui renvoie au dieu des extases, des mystères, des dérèglements et des rythmes des forces naturelles que l'on découvre par exemple dans le Dithyrambe de l'Antiquité grecque.
Fonction poétique
En linguistique, la poésie est décrite comme un énoncé centré sur la forme du message donc où la fonction poétique est prédominante. Dans la prose l'important est le "signifié", elle a un but " extérieur " (la transmission d'informations) et se définit comme une marche en avant que peut symboliser une flèche et que révèle la racine latine du mot qui signifie " avancer ". En revanche, pour la poésie, l'importance est orientée vers la " forme ", vers le signifiant, dans une démarche " réflexive ", symbolisée par le " vers " qui montre une progression dans la reprise avec le principe du retour en arrière (le vers se " renverse ") que l'on peut représenter par une spirale.
La poésie ne se définit donc pas par des thèmes particuliers mais par le soin majeur apporté au signifiant pour qu'il démultiplie le signifié : l'enrichissement du matériau linguistique prend en effet en compte autant le travail sur les aspects formels que le poids des mots, allant bien au delà du sens courant du terme " poésie " qui renvoie simplement à la beauté harmonieuse associée à une certaine sentimentalité. L'expression poétique offre cependant au cours de l'Histoire des orientations variées selon la dominante retenue par le poète.
L'écriture poétique
L'invention poétique produite par le jaillissement de l'inspiration et la connexion privilégiée du poète avec l'indicible qui le conduit au delà du prosaïque repose également sur la maîtrise technique des formes savantes, et les poètes ne cesseront de débattre de l'importance relative de ces deux composantes. De fait, l'écriture poétique réside dans l'enrichissement du matériau linguistique complet, en prenant en compte à la fois le sens et le son, d'où une mise en page spécifique (le plus souvent), une densité particulière des mots avec des procédés de mise en valeur et d'expressivité, et une prise en compte des rythmes et des sonorités.
Le vers
La mise en page du texte poétique est traditionnellement fondée sur le principe du retour et de la progression dans la reprise que figure l'utilisation du vers (régulier ou non), même s'il existe des formes métissées comme le poème en prose ou la prose poétique qui reprennent les caractéristiques du texte poétique (d'où leur dénominations) comme l'emploi des images et la recherche de sonorités ou de rythmes particuliers. Ces vers sont souvent regroupés en strophes et parfois organisés dans des poèmes à forme fixe comme le sonnet ou la ballade.La poésie métrée utilise des vers définis par le nombre de leurs syllabes comme l'alexandrin français, alors que la poésie scandée joue sur la longueur des pieds (et sur leur nombre) comme dans l'hexamètre dactylique grec et latin, ou sur la place des accents comme dans le pentamètre iambique anglais. Les poètes modernes se libèrent peu à peu de ces règles : par exemple les poètes français introduisent dans la deuxième moitié du XIXe siècle le vers libre puis le verset, et en remettant aussi en cause les conventions classiques de la rime qui disparaît largement au XXe siècle. Des essais graphiques plus marginaux ont été tentés par exemple par Mallarmé (" Un coup de dé ... "), Apollinaire (Calligrammes) ou Pierre Reverdy, en cherchant à parler à l'œil et plus seulement à l'oreille, tirant ainsi le poème du côté du tableau.
La musicalité
L'origine orale et chantée de la poésie qu'évoquent la lyre d'Apollon ou la flûte d'Orphée marque l'expression poétique qui se préoccupe des rythmes avec le compte des syllabes (vers pairs/ vers impairs - " e muet " ...) et le jeu des accents et des pauses (césure – enjambement ...). La poésie exploite aussi les sonorités particulièrement avec la rime (retour des mêmes sons à la fin d'au moins deux vers avec pour base la dernière voyelle tonique) et ses combinaisons de genre (rimes masculines ou féminines), de disposition (rimes suivies, croisées ...) et de richesse. Elle utilise aussi les reprises de sons dans un ou plusieurs vers (allitérations et assonances), le jeu du refrain (comme dans la ballade ou le Pont Mirabeau d'Apollinaire) ou la correspondance entre le son et le sens avec les harmonies imitatives (exemple fameux : " Pour qui sont ces serpents... " - Racine) ou les rimes sémantiques (automne/monotone).
Le poids des mots

Le poète exploite toutes les ressources de la langue en valorisant aussi les mots par leur rareté et leur nombre limité : on parle parfois de " poésie-télégramme " où chaque mot " coûte " comme dans le sonnet et ses 14 vers ou dans la brièveté extrême du haïku japonais de trois vers. L'enrichissement passe aussi par la recherche de sens rares et de néologismes (par exemple " incanter " dans Les sapins d'Apollinaire, qui, "graves magiciens //Incantent le ciel quand il tonne ", ou " aube " associé aux Soleils couchants par Verlaine), par les connotations comme l'Inspiration derrière la figure féminine dans Les Pas de Paul Valéry ("Personne pure, ombre divine,/ Qu'ils sont doux, tes pas retenus ! ") ou par des réseaux lexicaux tissés dans le poème comme la religiosité dans Harmonie du soir de Baudelaire. Le poète dispose d'autres ressources encore comme la place dans le vers ou dans le poème (" trou de verdure " dans le premier vers du Dormeur du val de Rimbaud auquel répondent les " deux trous rouges au côté droit " du derniers vers) ou les correspondances avec le rythme et les sonorités ("L'attelage suait, soufflait, était rendu. ... " - La Fontaine, Le Coche et la mouche ) ...
Le poète joue également de la mise en valeur des mots par les figures de style comme les figures d'insistance comme l'accumulation, le parallélisme ou l'anaphore (exemple : "Puisque le juste est dans l'abîme, /Puisqu'on donne le sceptre au crime, / Puisque tous les droits sont trahis, / Puisque les plus fiers restent mornes, /Puisqu'on affiche au coin des bornes / Le déshonneur de mon pays... ", Hugo – Les Châtiments, II,5), les figures d'opposition comme le chiasme ou l'oxymore (" le soleil noir de la Mélancolie " - Nerval), les ruptures de construction comme l'ellipse ou l'anacoluthe (" Exilé sur le sol au milieu des huées, /Ses ailes de géant l'empêchent de marcher ", Baudelaire - L'albatros) et bien sûr les figures de substitution comme la comparaison et la métaphore, (de Ronsard et Du Bellay à Jacques Prévert ou Eugène Guillevic en passant par Hugo, Apollinaire, les Surréalistes et bien d'autres). L'emploi de l'image est d'ailleurs repéré comme une des marques de l'expression poétique ; un seul exemple emblématique de métaphore filée en rendra compte : " (Ruth se demandait ...) Quel Dieu, quel moissonneur de l'éternel été / Avait, en s'en allant, négligemment jeté / Cette faucille d'or dans le champ des étoiles", (Victor Hugo – Booz endormi).
Les grandes orientations de la poésie
La définition de genres poétiques a toujours été discutée en débattant de critères formels et/ou de critères de contenu (d'objet) et, par ailleurs, la poésie moderne en faisant éclater les genres traditionnels (poésie lyrique, épique, engagée, spirituelle, narrative, descriptive...) et en devenant une expression totalisante et libre rend encore plus difficile la catégorisation.
Le poète artiste
Le souci de la forme est bien sûr constant chez les poètes et des règles prosodiques s'élaborent peu à peu aux XVIe et XVIIe siècles (compte du " e muet " - diérèse/synérèse – césure – pureté des rimes...). Cette importance accordée au travail poétique passe par les Grands rhétoriqueurs de la fin du XVe siècle puis la Pléiade et les classiques (" Beauté, mon beau souci " dira François Malherbe), avant de réapparaître au XIXe siècle en réaction aux effusions et aux facilités de la poésie romantique. Les théoriciens et praticiens de l'art pour l'art, partageant la conviction que " l'art vit de contraintes et meurt de liberté ", comme le dira au siècle suivant Paul Valéry, défendront les règles traditionnelles (vers syllabique – rimes - poèmes à forme fixes comme le sonnet) avec Théophile Gautier ou les Parnassiens comme Théodore de Banville, Leconte de Lisle ou José-Maria de Hérédia. Cette conception esthétique ira même avec Mallarmé jusqu'à un certain hermétisme en cherchant à " donner un sens plus pur aux mots de la tribu" et à relever des défis formels (comme le sonnet en -ixe/-yx de Mallarmé – les Calligrammes d'Apollinaire...) que systématiseront au milieu du XXe siècle les jeux de l'Oulipo et de Raymond Queneau (Cent mille milliards de poèmes), Georges Perec ou Jacques Roubaud.
Le poète "lyrique"
Si le mot " poétique " a dans son acception quotidienne le sens d'harmonieux et de sentimental, c'est à l'importance de la poésie lyrique qu'il le doit. Celle-ci, orientée vers le " moi " du poète, doit son nom à la lyre qui, dans l’Antiquité, accompagnait les chants qu'on ne distinguait pas alors de la poésie mais ne doit pas à se limiter à la petite musique personnelle du poète chantant un des thèmes traditionnels et a priori poétiques comme l'amour, la mort, la solitude, l'angoisse existentielle, la nature ou la rêverie. En effet la poésie a su faire entrer la modernité dans le champ poétique y compris dans ses aspects les plus surprenants ou les plus prosaïques (" Une charogne " chez Baudelaire, la ville industrielle chez Verhaeren et le quotidien trivial chez Verlaine dans ces vers de Cythère, dans Les fêtes galantes, " l'Amour comblant tout, hormis / La faim, sorbets et confitures / Nous préservent des courbatures "...). En fait la variété des voix est extrême, avec cependant des courants dominants selon les époques, comme le romantisme et le symbolisme au XIXe siècle ou le surréalisme au XXe.
Le poète prophète, découvreur du monde
L'art de la poésie est aussi traditionnellement associé au " don de poésie ", c'est à dire à une fonction quasi divine du poète inspiré, en relation avec les Muses et le sacré, à qui revient le rôle de décodeur de l'invisible. C'est la conception de l'Antiquité représentée par Platon qui fait dire à Socrate (dans Ion) à propos des poètes : « Ils parlent en effet, non en vertu d'un art, mais d'une puissance divine " . Au XVIe siècle, la Pléiade reprendra cette perspective et Ronsard écrira ces vers dans son " Hymne de l'Automne " : " M'inspirant dedans l'âme un don de poësie,/ Que Dieu n'a concédé qu'à l'esprit agité/ Des poignants aiguillons de sa Divinité./ Quand l'homme en est touché, il devient un prophète " ) et c'est dans cette lignée que s'inscriront les poètes romantiques et après eux Baudelaire et les poètes symbolistes. Cette fonction particulière du poète trouvera un partisan exemplaire avec Arthur Rimbaud qui dans sa fameuse lettre à Paul Demeny demande au Poète de se faire " voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens " et d'être " vraiment voleur de feu ", et de trouver " du nouveau, - idées et formes ", en évoquant ailleurs " l'alchimie du verbe " qui doit être l'instrument du poète-découvreur.
Le poète engagé
ependant, certains Romantiques et particulièrement Victor Hugo feront entrer le poète dans la Cité en lui attribuant un rôle de guide pour le peuple. De prophète, il devient Messie comme l'expose le célèbre " Fonction du poète " (les Rayons et les Ombres, 1837) où Victor Hugo définit le poète comme " le rêveur sacré ", élu de Dieu " qui parle à son âme ", devenu porteur de lumière et visionnaire, " des temps futurs perçant les ombres ".La poésie engagée des Châtiments à la fois épiques et satirique sera l'étape suivante pour Victor Hugo qui se posera comme l'Opposant à " Napoléon le petit ". Jehan Rictus témoigne avec sa poésie singulière de la vie des pauvres à la fin du XIXème siècle, contrastant avec le Naturalisme distancié de Zola.
Les engagements religieux, (de Charles Péguy par exemple), ou idéologiques retrouveront au XXe siècle comme un lointain héritage de Ronsard (Discours) ou d'Agrippa d'Aubigné avec Louis Aragon, chantre du communisme (Hourra l'Oural, 1934), Paul Claudel, pétainiste en 1941 (" Paroles au Maréchal ") ou Paul Éluard ("Ode à Staline", 1950) ou encore Jacques Prévert et ses positions anarchisantes dans Paroles (1946-1949).
Conclusion
Le terme "poésie" recouvre des aspects très différents puisque celle-ci s'est dégagée d'une forme versifiée facilement identifiable et même du "poème", et il est sans doute plus commode de parler d'"expression poétique". Néanmoins la spécificité du texte poétique demeure à travers sa densité qui exploite à la fois le son et le sens ; il est d'ailleurs difficile de traduire un poème dans une autre langue : faut-il se préoccuper d'abord du sens ou faut-il chercher à inventer des équivalences sonores et rythmiques ?"
Enfin, la poésie est bien sûr une expression littéraire universelle, mais le souci particulier d'exploiter les ressources complètes de la langue qui définit le genre a déterminé le choix des points d'appui limités à la langue française.
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ ÇÐåÈ Çáì ÇáÃÓÝá
https://paix.ahlamontada.com
 
définition de La Poésie
ÇáÑÌæÚ Çáì ÃÚáì ÇáÕÝÍÉ 
ÕÝÍÉ 1 ãä ÇÕá 1
 ãæÇÖíÚ ããÇËáÉ
-
» la definition de La violence

ÕáÇÍíÇÊ åÐÇ ÇáãäÊÏì:áÇÊÓÊØíÚ ÇáÑÏ Úáì ÇáãæÇÖíÚ Ýí åÐÇ ÇáãäÊÏì
 :: ãäÊÏì ÇáãæÇÖíÚ ÇáãÏÑÓíÉ-
ÇäÊÞá Çáì: